TOURNECOUPE

Tournecoupe fait partie de ces villages perchés de caractère, ancien castelnau construit dans la seconde moitié du 13ième siècle sur un promontoire qui domine la vallée de l’Arratz.

Bien ordonné avec des rues longitudinales et transversales, il constituait un enclos d’1 hectare environ comprenant le château qui jouxtait l’ensemble. Autrefois fortifié, le village offre un plan régulier avec des maisons anciennes. Il est encore entouré de remparts (mentionnés en 1626) et qu’on peut aborder par 2 portes fortifiées en berceau plein cintre. Sur le tour de ronde, vous aurez une belle vue sur la campagne environnante et découvrirez un lavoir rectangulaire à flanc de rocher. Les soirs ensoleillés quand les rayons de soleil couchant illuminent les remparts et pénètrent par la porte fortifiée c’est une véritable féerie.

Durant le XIX° s, les foires se développent (8 par an) si bien que l’on construira une halle assez spacieuse. Un vaste espace planté d’arbres complète cet ensemble urbain, lui donnant un air de petite cité. Vers 1830, on produisait à Tournecoupe 2066 barriques de vin qui « est bon en général, on y trouve des crus très estimés » si bien que des particuliers ont remis au goût du jour l’ancien chai avec tous le matériel du vigneron sur les remparts. Si le château a été vendu comme bien national et démoli par ses acquéreurs après la Révolution, il subsiste la chapelle du château devenue église paroissiale (inscrite à l’inventaire spécial des Monuments Historiques) et datant du XVI°s. L’originalité de cet édifice religieux réside dans son curieux clocher octogonal à base carrée.

Ce qui caractérise l’intérieur de cette église, se sont les peintures sur bois à l’intérieur des ogives du plafond du chœur de la nef. Ces motifs symboliques, décors de monstres et de feuillages dus au peintre italien Ricci exécutés en 1838 sont désormais classés. A noter deux artistes tournecoupois le poète Paul Sabathé et le plasticien Joseph Vital Lacaze (début XX°s).

Pour prolonger la découverte, Tournecoupe s’est doté d’un parcours typographique dans le village avec des lettres disséminées dans le paysage urbain sous forme de sculptures, de peintures trompe l’œil et d’incrustation dans le bâti à la manière streetart.